Le nez sur le guidon, les autorités ne relèvent pas la tête

Encore une question à 1.000 milliards, cette fois-ci de dollars ! Au dernier pointage, 109 pays émergents ont dans l’urgence demandé de l’aide au FMI, asphyxiés financièrement. Et, d’ici la fin de l’année prochaine, 3.400 milliards de dettes arriveront à maturité et devront être soit remboursées soit « roulées » (renouvelées). La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) réclame l’élaboration d’un « cadre complet pour faire face à la dette souveraine insoutenable ». Problème, il fait défaut.

La poutre dans l’œil du système financier

Si une récession devait intervenir, 40% de la dette des entreprises situées dans les huit premières puissances économiques mondiales deviendrait insolvable a prévenu le FMI. En pure perte. Durant la décennie écoulée, les émissions obligataires des entreprises se sont chaque année accrues de 1.000 milliards de dollars, selon l’organisation professionnelle SIFMA (Securities Industry and Financial Markets Association). Les plus grandes entreprises américaines, inscrites à l’indice S&P 500, y ont contribué pour 70%.

Cette petite cachotière de BCE

La relance des mesures d’achats obligataires de la BCE décidées sous la présidence Mario Draghi est entrée en application, et l’ampleur des acquisitions d’obligations d’entreprise a surpris les analystes financiers. La critique montante d’un plan qui serait superflu est prise à contrepied : tout se passe en effet comme si la BCE avait élargi ses objectifs sans le crier sur les toits, ne se contentant pas de soutenir les États les plus faibles de l’Union par ses achats de titres souverains et avait ajouté une nouvelle corde à son arc en œuvrant à la stabilisation du marché de la dette … Lire la suite

L’anticipation des investisseurs et le tournant des banques centrales

Le Wall Street Journal et le Financial Times ne manquent pas une occasion d’épingler au fil de leurs éditions les facteurs de rebondissement de la crise qu’ils décèlent dans le retour de certaines pratiques ou produits, et plus généralement dans ce phénomène bien connu de la mémoire courte qu’ils observent dans le monde financier. Mais ce ne sont pas les seuls facteurs de rebondissement de la crise.

Du côté des produits structurés

Une forte volatilité continue de secouer Wall Street. Bien que relativisée par le faible volume des opérations en cette période, elle conduit une fois de plus les analystes à s’interroger sur ce qui ne va pas du tout. La prudence manifestée par la Fed les rassurent car, dans une période de resserrement monétaire d’une ampleur inégalée, les décisions pourraient avoir des conséquences disproportionnées disent-ils. Les erreurs coûtent plus cher que ce qu’apportent en gains les bonnes décisions racontent les vieux traders quand ils se remémorent leur passé.